( 10 novembre, 2015 )

Histoire du cuivre

Le cuivre a précédé le bronze dans la fabrication d’outils. De ce fait, les archéologues ont défini une période d’utilisation de ce métal, le chalcolithique, comme étant une transition entre le Néolithique et l’Âge du Bronze.

Les plus anciennes traces de cuivre ont été notamment trouvées sur le site de Çayönü Tepesi, en Turquie, vers les sources du Tigre.

Ce site est avant tout un site du Néolithique. Mais il y a été trouvé, en cuivre, autour de 113 objets : perles, crochets, poinçons et épingles.

http://www.tf.uni-kiel.de/matwis/amat/iss/kap_a/advanced/ta_1_2c.html

Ces premiers outils métalliques ont été façonnés par martelage du cuivre à froid et datés entre 8 200 et 7 500 avant J.-C. Très rapidement, la fabrication a été améliorée par un martelage à chaud, autour de 500 degrés. La matière première provenait des mines locales d’Ergani Maden qui fonctionnent toujours. Ces deux villes d’Ergani et de Maden étaient connues avec les mêmes noms sous l’Empire Néo-assyrien.

 

Le site d’Asikli Hoyuk, plus vers l’ouest de l’Anatolie, rivalise avec Çayönü Tepesi sur la date d’ancienneté de quelques dizaines d’années. Ce deuxième centre de production d’objets en cuivre travaillait aussi l’obsidienne, qui est resté longtemps un concurrent préféré en Europe :

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2360.htm

Vers le 7e et le 6e millénaire, de menus objets en cuivre ont été trouvés à Hacilar, à moins de 10 km de Çayönü Tepesi. A Mersin, en Cilicie, apparaît une fabrication plus conséquente de haches plates en cuivre. Et sur le site de Can Hasan, c’est une masse d’arme à douille creuse qui a été trouvée.

En Europe, l’introduction de ce savoir-faire s’est opérée par l’est. Les plus anciennes mines sont celles de Aï Bunar en Bulgarie et Rudna Glava en Serbie, vers 4500 avant J.-C.

Pendant longtemps, la réalité de cette période en Europe de l’ouest s’est posée. Les premières trouvailles ont été associées au campaniforme.

Mais Ötzi, l’homme des glaces, daté de 2500 avant notre ère, possédait une hache en cuivre. Il a comblé un manque de trouvailles qui devait plutôt être dû à une gestion stricte. Le cuivre devait être précieusement recyclé.

Le principale centre de production européen a été Chypre qui doit son nom à ce métal. Mais c’est seulement au 3e millénaire av. J.C. que le cuivre fait son apparition dans la joaillerie et dans les outils tels que les charrues.

 

Des chercheurs du CNRS ont montré qu’il est possible de mesurer une première pollution humaine, au premier millénaire avant notre ère, en mesurant le niveau de cuivre dans les couches des glaces polaires.

 

Il faut comprendre que la fabrication des objets en cuivre, puis en bronze, a constitué une industrie conséquente, avec de véritables circuits commerciaux.

( 31 mars, 2014 )

Histoire du miel

Au Néolithique, le miel était récolté sur des essaims sauvages. Un des plus anciens témoignages de ce type de récolte apparaît sur une peinture rupestre de la grotte de l’Araignée, en Espagne, près de Bicorp-Miralles, dans la région de Valence : on y distingue un individu recherchant du miel en hauteur. Le pétroglyphe est daté entre 6 000 et 10 000 ans avant J.-C.

http://blogfr.jacaspeproduitsduterroir.fr/histoire-du-miel/

A cette même époque, Martine Regert, chercheur au CNRS, a identifié de la cire d’abeille sur des céramiques de sites néolithiques tels que ceux de Chalain dans le Jura, de Bercy, ou encore de Dikili Tash en Grèce.

Dans le papyrus égyptien dénommé « Edwin Smith », daté du 17e siècle avant notre ère, associé à la graisse, le miel apparaît comme étant un ingrédient favorable à la guérison des plaies.

Chez les Hittites, sous Suppiluliuma, vers le milieu du 2e millénaire, des pots de miel étaient offerts à l’occasion de la fête Nuntariyasha. Cette fête était célébrée au printemps avant le début des campagnes militaires.

Datant des alentours du 10ème siècle avant J.C, sur le site archéologique de Tel Rehov, dans la vallée du Jourdain, des fouilles ont dégagé une trentaine de ruches. Une analyse comparative de plusieurs espèces d’abeilles a permis de démontrer que les colonies des ruches de Tel Rehov étaient en fait importées d’Anatolie. Afin que ces abeilles ne se mélangent pas avec les espèces locales, considérées inférieures, de nouvelles abeilles reines étaient régulièrement importées.

Enfin, les Grecs et les Romains connaissaient de multiples recettes de gâteaux où le miel ajoutait sa saveur sucrée. C’était aussi une nourriture offerte aux dieux.

Le miel est un produit naturel connu depuis très longtemps.

( 12 novembre, 2013 )

Histoire de l’agriculture

L’agriculture, du latin « agricultura », est définie comme étant l’ensemble des activités économiques ayant principalement pour objet la culture des terres, et d’une manière générale « l’ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et d’animaux utiles à l’Homme ». Le terme englobe la culture de plusieurs céréales et la pratique de l’élevage de différents animaux. Il s’agit du métier qui était majoritairement pratiqué en Europe au début du siècle dernier dans les bocages, avant l’agriculture intensive et les spécialisations des dernières années.

Dans le désert du Taklamakan, la cité mythique de Loulan a été découverte par l’explorateur suédois Sven Hedun. Dans des sarcophages en bois en forme de pirogue, des momies de femmes, remarquablement conservées, dorment depuis plus de 3000 ans non loin de cette ville sur un site abandonné appelé « cimetière aux mille cercueils ». A côté de l’une d’entre-elles, datée des alentours de 1200 avant notre ère, un petit récipient fermé contenait des semences de blé. Dans d’autres se trouvaient des bucranes. Ces momies, appelées momies du Tarim, apparaissent comme étant celles d’indo-européens éleveurs et agriculteurs, qui pratiquaient la culture de l’orge, du millet et du blé. Ils élevaient des bovins, des chevaux et avaient des chiens.

Et donc, dès le deuxième millénaire avant notre ère, une population pratiquait l’agriculture traditionnelle dans ce qui est maintenant le désert du Taklamakan. Mais celle-ci avait débutée trois à quatre mille ans plus tôt, dans le croissant fertile. Le Néolithique du proche Orient a vu la culture de céréales (blé, orge, seigle), des lentilles, petits pois, pois chiches, vesces ou encore du lin. La domestication des animaux à fonction économique, tels que les bovins et ovins, s’y est aussi accompagnée de celle du chien.

Dans les textes de mari transparaît l’utilisation d’araires ou de charrues. En exemple voici I68 : « Qu’on t’envoie un laboureur qui sache se servir d’une charrue et soit capable de herser un champ sillonnée ».

Vers les débuts de l’âge du bronze, en Europe de l’Ouest, l’utilisation d’araires tirés par des bœufs, en provenance du Moyen-Orient, est prouvée par les milliers de gravures sur roches dans le Massif du Tende au-dessus de Nice. Cette ancienne agriculture était-elle uniquement vivrière ? Il est plus que probable que, très tôt, des échanges de surplus se soient organisés, aboutissant à la création de marchés et du commerce.

( 30 juillet, 2013 )

Histoire des canaux d’irrigation

Au sud-est asiatique, ce n’est que tout récemment qu’a été découvert l’étendue du système hydraulique autour d’Angkor.

http://www.livescience.com/6241-mystery-great-civilization-destruction-revealed.html

http://www.angkorvat.com/Histoire-Angkor.htm

L’Asie était un des berceaux de l’utilisation et l’exploitation des ressources minérales. La civilisation de la vallée de l’Indus en est l’exemple le plus ancien:

https://www.letemps.ch/sciences/civilisation-lindus-terres-fertiles-desert-aride

 

Bien que les rivières et cours d’eau semblent avoir été à l’origine du développement de cette civilisation, il n’est pas prouvé de mise en place d’infrastructures hydrauliques spécialement pour l’agriculture.

Durant l’Égypte pharaonique, il est admis que l’agriculture bénéficia des crues annuelles du Nil. Mais, il est maintenant avéré que les anciens égyptiens ont construits des retenues d’eau pour étaler ce surplus sur une plus grande partie de l’année. Des bassins, avec des systèmes d’irrigation associés, ont été identifiés tout le long du Nil :

http://archiv.ub.uni-heidelberg.de/propylaeumdok/1426/

En Haute-Mésopotamie, à Mari, au début du deuxième millénaire avant notre ère, des textes écrits évoquent des travaux d’irrigation. La région s’avère extrêmement désertique, surtout vers son Sud-Ouest. Aussi les travaux d’agriculture décrits par les textes ne sont possibles qu’avec la mise en place de canaux d’irrigation. Ceux-ci et les travaux d’entretien afférents, sont documentés dans plus de 100 tablettes découvertes sur le Tell Hariri. Ainsi, le canal de la ville de Mari avait son système d’alimentation plus en amont de l’Euphrate, vers la ville de Terqa. L’embouchure du canal, c’est à dire la prise d’eau de l’Euphrate, faisait l’objet de travaux d’envergure récurrents.

Les chercheurs n’ont pas déterminé quels étaient les individus du début du 2ème millénaire qui avaient créés les canaux autour de Terqa et de Mari. Ils supposent qu’une majeure partie des infrastructures étaient des survivances d’un système plus complexe mis en place à une époque antérieure, qu’ils supposent du début du 3ème millénaire. Je pense qu’ils ont été créés dès la civilisation d’Uruk : les sites de Djebel Aruda, Habuba Kabira et le tell Qanas montrent la présence de cette culture dans la région dès le 4ème millénaire avant notre ère.

En effet, les dernières recherches mésopotamiennes montrent que des canaux traversaient la ville d’Uruk même. Un système d’irrigation sophistiqué amenait l’eau de l’Euphrate vers des champs et des palmeraies situées à l’intérieur de la cité. Aussi les canaux avaient deux fonctions : le transport et les communications d’une part, mais aussi l’irrigation d’autre part.

La maîtrise des aménagements hydrauliques apparaît être le socle sur lequel a débuté la civilisation mésopotamienne.

( 22 juillet, 2013 )

Histoire de la charrue et de l’araire

Autrefois, pour effectuer les labours, les spécialistes distinguent la charrue de l’araire. Pour s’appeler ainsi, le premier utilitaire doit être doté de roues et d’un versoir permettant le rejet de la terre sur un des côtés. L’araire est plus simple et plus ancien.

http://www.herodote.net/araire_charrue-mot-498.php

Une tablette, référencée II 99, trouvée à Mari, évoque la nécessité d’agrandir la superficie des champs de Terqa pour permettre l’utilisation des charrues du palais : « la superficie des nouveaux champs ne permet pas d’utiliser deux charrues supplémentaires. … Dans le district de Terqa j’ai mis 4 ou 5 charrues en service ». Voilà ce qu’écrit un serviteur du palais de Mari vers 1800 avant notre ère. La description technique des engins d’alors n’est pas connue, mais, le traducteur, Jean-Marie Durand, a toutefois utilisé le mot « charrue ». Si la présence de roues et d’un versoir n’est pas certain, la dénomination « bœufs de labour » montre que cet animal était utilisé pour la traction de l’engin. La main d’œuvre nécessaire était spécialisée, comme le montre le texte de la tablette I44 : « J’ai fait de trop nombreuses charrues à Subat-Enlil, il n’y a pas assez de laboureurs pour les tenir ». Il semble que les administrateurs demandaient à ce que chaque charrue soit constamment utilisée pendant la période des labours. La tablette A.2804 évoque l’affectation de 15 hommes par charrue. Peut-être que l’ajout d’un semoir, avec un réservoir-distributeur en roseau, pour ne plus avoir à semer à la volée, explique la quantité d’hommes nécessaires.

Ces textes montrent, comme aujourd’hui, une volonté d’optimiser les surfaces à travailler au regard des capacités des matériels disponibles et des hommes.

En ce qui concerne les représentations de scènes de labours de l’Égypte des pharaons, les spécialistes ne reconnaissent que des araires.

En Europe, l’ancienneté de l’utilisation d’araires ou de charrues n’est pas établie.
Toutefois, Frédéric de Rougemont, en 1866, dans son ouvrage «l’âge du bronze ou les Sémites en Occident», évoque, chez les Bataves, le culte d’une grande déesse appelée Néhalennia, ou Néha, qui se célébrait en promenant dans les campagnes une charrue et un bateau porté sur un char, ou char-naval. L’auteur précise que, près d’Aix-la-Chapelle, ces antiques processions se seraient renouvelées jusqu’en 1153. De son temps, un char de Néhalennia existait encore à Nivelles, dans le Brabant. Et il précise que ce culte n’était point confiné à la contrée où le Rhin, la Meuse et l’Escaut mêlent leurs eaux, des traces existaient dans la vallée du Rhin jusqu’en Souabe, où la même déesse avait le nom d’Eisen ou Isis.

 

( 8 juillet, 2013 )

Histoire de l’huile

Les plus anciennes tablettes cunéiformes nous apprennent que la richesse d’Ebla, au troisième millénaire avant notre ère, provenait de ses ressources agricoles ; des moutons, de la culture de l’orge, mais aussi de sa production d’huile d’olives :

https://www.oliveoiltimes.com/fr/world/millenary-olive-seeds-found-in-important-archeological-site-in-turkey/66310

 

Au millénaire suivant, les textes de Mari montrent que l’huile, en Haute Mésopotamie, était recherchée car elle faisait partie des rations accordées à tous les individus. Ce produit servait pour l’alimentation, pour l’éclairage mais aussi pour les soins du corps. Pour ce dernier usage, souvent, elle était parfumée. Les chercheurs se demandent à partir de quoi l’huile ordinaire était-elle fabriquée à Mari. Ils pensent au lin et au sésame, car, en ce qui concerne l’huile d’olive, cette dernière provenait de Tunip. C’était une des rares villes, aujourd’hui non localisée, mais sans doute proche de l’antique Ebla, qui produisait une huile de qualité.

 

La Grèce et la Crète sont aussi des berceaux de la culture et la fabrication de l’huile d’olives. Des presses en pierre y ont été retrouvées.
L’huile d’olive était stockée dans de grandes pithoi avec une capacité totale estimée de 250.000 kilos :

https://journals.openedition.org/pallas/2779?

 

 

 

 

 

 

( 25 avril, 2013 )

Histoire de la maison

Les premières maisons de village ont été trouvées à Catal Hoyuk, dans l’actuelle Turquie.

http://rocbo.chez-alice.fr/clio/Antique/catal/

En Mésopotamie, la plupart des villes, comprenant des maisons de particuliers, sont déjà peuplées au IVe millénaire.  Il en est de même dans la vallée de l’Indus, mais la datation de la civilisation harappéenne n’est pas certaine.

L’explosion du Santorin a permis la conservation du village d’Akrotiri qui montre des constructions de maisons de deux étages dès le milieu du deuxième millénaire avant notre ère. Les habitants devaient se sentir en sécurité sur une île.

http://druine.free.fr/santorin/akrotiri.htm

En Égypte, les constructions en dur étaient réservées aux tombes, aux temples, aux nobles et aux pharaons. A partir du Nouvel Empire, ces maisons se sont généralisées aux artisans, comme le montre les fouilles de Deir El Medineh :

http://antikforever.com/Egypte/Tombes/deir_el_medineh.htm

En Europe, avant le Néolithique, l’homme s’abritait dans les grottes ou sous des tentes.

Les premières maisons, en bois, datent du Néolithique. Ce qui surprend, c’est leur taille immense. Les plus grandes pouvaient atteindre 45 mètres de long sur 8 mètres de large, avec une capacité d’hébergement de plusieurs dizaines d’humains.

https://www.inrap.fr/magazine/bienvenue-neolithique/Le-Neolithique-au-quotidien/villages-et-maisons#undefined

C’est à partir de 5 500 avant J.-C. que les grandes maisons apparaissent, avec la culture dite du Rubané. Elles se répandent des bassins de la Dniestr jusqu’à la France, en passant par la Pologne.

Cet habitat particulier devait correspondre à la vie sociale des agriculteurs-éleveurs d’alors. Les relations humaines devaient se rapprocher de ce que décrivent les tablettes découvertes à Mari, au nord de la Mésopotamie : « la maison » était un concept large désignant non-seulement un bâtiment, mais aussi l’ensemble des personnes qui l’habitait. Cela reflétait la conception patrimoniale d’alors, à la tête desquels se trouvait une maison régnante. Ainsi, Hammourabi envoya-t-il ce texte à Zimri-Lim à Mari : « Depuis toujours, cette maison a-t-elle eu le moindre tort envers la ville de Mari et existe-t-il un contentieux entre la ville de Mari et Babylone ? Depuis toujours, la ville de Mari et Babylone ne font qu’une maison ! »

A Mari, il semble que les rois d’alors étaient polygames, certains palais pouvaient accueillir plusieurs centaines de femmes, ainsi qu’un personnel domestique abondant et diversifié. Dans le privé, le nombre de personnes hébergés dans la même maison devait dépendre de l’importance du maître de maison.

Les cultures suivantes du Néolithique avaient des maisons  plus petites : celle appelée « la céramique en entonnoir »  a déployé une maison en torchis d’environ 12 m sur 6 m. Il s’agissait d’un habitat pour une famille, telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Ces maisons de torchis, facile à bâtir, ont perduré pour la majorité de la population des campagnes européennes jusqu’au 19e siècle.
L’habitat « en dur », tel que nous le connaissons maintenant, ne s’est généralisé qu’à partir de ce moment-là.

Auparavant, les constructions en pierre étaient préférées par les nobles, le clergé et la bourgeoisie des agglomérations, et cela à partir des Romains.

( 2 avril, 2013 )

Histoire de la hache

Voilà un objet important pour l’histoire de l’humanité : c’est l’outil qui a permis de défricher pour installer l’agriculture dans les régions recouvertes de forêts.

http://www.academia.edu/1111263/Derniers_chasseurs_et_premiers_bucherons_la_question_des_haches_et_des_herminettes_dans_le_Mesolithique_europeen

Pourtant, comme le mentionne cette thèse, les chasseurs cueilleurs du Mésolithique connaissaient déjà cet instrument, en bois de cerf ou en pierre dans les régions nordiques. Auparavant, au Paléolithique, des hommes l’utilisaient aussi. La partie tranchante était en silex taillé, fixée sur un manche en bois ou en os à l’aide de lanières de cuir.

 

La hache devint si importante qu’elle a été le principal outil à être fabriqué en cuivre.

Ötzi, l’homme des glaces momifié découvert entre l’Autriche et l’Italie possédait un tel instrument avec un manche en bois d’if :

http://fr.vikidia.org/wiki/Ötzi

L’étude des objets de la momie a eu pour effet de redécouvrir la période appelée Chalcolithique, en court de réajustement dans le temps et dans l’espace, notamment dans la partie nord de la Méditerranée et vers les Alpes et le Jura.

La présence de poignards en cuivre dans de nombreuses tombes campaniformes fait dire à de plus en plus de chercheurs que le cuivre, puis le bronze, aurait été introduit par les hommes de cette culture.

En Égypte, la découverte la plus marquante est celle de la hache cérémonielle, au nom d’Ahmosis, dans la tombe de la reine Ahhotep à Dra Abou’l Naga :

https://www.biographie-peintre-analyse.com/2013/03/20/hache-c%C3%A9r%C3%A9monielle-du-roi-ahmosis/


En Crète, les haches cérémonielles des Minoens étaient des doubles haches, par exemple celles d’Arkalochori. Dans une grotte, ont été trouvés une centaine en bronze, vingt-cinq d’or et sept d’argent. L’une d’entre-elles était couverte de mêmes signes que le disque de Phaïtos :

 http://crete.decouverte.free.fr/Echos-Crete-sites-archeo-Prophete-Elias-Arkalochori.html

 

Partout en Europe, de nombreux dépôts de haches en bronze attestent de l’abondance de cet objet durant le deuxième millénaire avant notre ère. Pour certains, la hache en bronze pouvait, à cette époque, servir de monnaie.

Exemple de trouvaille :

http://rao.revues.org/800

 

( 29 mars, 2013 )

Histoire du peigne

Les premiers peignes étaient en os, en bois, en corne ou en ivoire. Mais ils ne servaient pas que pour l’entretien des cheveux. Ils ont aussi été utilisés pour la décoration des poteries, pour le cardage, …

Le peigne est un objet souvent trouvé sur les sites néolithiques d’Europe. Voici, en exemple, trois trouvailles :

  • Dans  la grotte de Kitsos, en Grèce, un peigne a été fabriqué dans un os plat.
  • A  Spiennes, en Belgique, un peigne à cinq dents en bois de cerf.
  • A  Chavarines, en France, un peigne daté de 2600 avant notre ère :

 

Il y a quatre mille ans, au Karakoum, c’est dans ce qui est maintenant devenu un désert que les archéologues ont trouvés de nombreux instruments d’entretien du corps : des miroirs, des peignes en ivoire, ….

 

Dans l’Égypte des pharaons, certains styles de coiffures et les outils pour les entretenir se rapprochent des traditions esthétiques d’Afrique noire :

http://www.ankhonline.com/ankh_num_16/ankh_16_t_obenga%20peigne%20et%20cheveu%20en%20egyptien%20ancien.pdf

Plus tard, les carthaginois ont repris des thèmes d’Égypte pour décorer leurs peignes. Ainsi, vers les années 1900, sur un peigne d’ivoire, M. Heuzey a reconnu les déesses Isis et Nephthys. De tels objets ont été retrouvés en Espagne, et sur d’autres sites puniques.

 

Au 7e siècle avant notre ère, les femmes étrusques disposaient de nombreux ustensiles pour leurs beautés, dont des peignes en bronze :

http://montreal157.wordpress.com/2012/06/27/etre-femme-chez-les-etrusques/

 

( 26 mars, 2013 )

Histoire du pain

L’histoire du pain est étroitement associée à celle de l’agriculture.

On pourrait penser que l’Égypte ancienne est à l’origine de l’invention de la fabrication du pain. Les tombes retrouvées nous ont montré de nombreuses scènes relatives à ce sujet, durant toute l’histoire de l’Égypte antique :

http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not&idNotice=3169

 

Mais bien avant les pharaons, les premiers pains devaient être des galettes non fermentées, cuites sous la cendre, ou sur des cailloux sélectionnés pour leurs formes (pierres plates). Les archéologues ne savent pas dater les débuts de l’usage des levures. Une première innovation a consisté à utiliser un four simple en argile, appelé « tabun » en Afrique du nord, et toujours utilisé de nos jours.

 

Dans la mythologie sumérienne, un des plus anciens de ses héros, Enkidu, se « civilise » en découvrant le pain et la bière. Aussi, comme l’Égypte, l’antique Mésopotamie a toujours connu le pain.

 

C’est de l’est de l’Europe, autour du Danube, que nous viennent les plus anciens indices : la culture de Hotnica, vers le 6e  millénaire avant notre ère, a montré de premiers fours à pain ; celle de Topolnica utilisait des fours en fosse ; les cultures de Lepenski Vir et Starcevo ont produits des « pots-fours » qui apparaissent comme étant des fours traditionnels pour le pain.

Aussi, les spécialistes considèrent que vers la Grèce actuelle, la consommation de nourritures à base de graines a débuté dès le Néolithique :
https://core.ac.uk/reader/199431530

 

 

 

Mais les preuves les plus concrètes de la fabrication de pain nous proviennent surtout de Suisse. A Montmirail a été exhumé un pain
datant de 3719 à 3699 avant J.-C., et à Douanne de 3 530 avant J.-C.

http://civilisations.revues.org/1822

 

En 1771, Simon Pelloutier et Chiniac de La Bastide ont trouvé quelques auteurs grecs qui évoquent la consommation de pain chez les Celtes.
Ils mentionnent, notamment, que leur pain était fabriqué pour être facilement brisé et ainsi être plus facilement partagé entre les convives.

 

Vers l’est de l’Asie, le pain est une importation récente des pays occidentaux.

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