( 26 février, 2013 )

Histoire de l’aiguille à chas

Les premières aiguilles à chas étaient en os.

Elles servaient à percer les peaux pour permettre aux hommes d’alors d’avoir de rustiques vêtements pour l’hiver. Elles permettaient aussi un assemblage des peaux pour l’élaboration des premières barques (telles que les kayaks encore utilisés par les esquimaux) et pour la fabrication d’outres en cuir pour le transport de l’eau.

De tels instruments étaient déjà utilisés par l’homme de Neandertal.

Les archéologues en ont trouvé dans les couches du Solutréen (environ 20 000 ans avant notre ère), du Magdalénien et du Mésolithique.
Certaines de ces aiguilles étaient en bois de cerf.

Dans l’ouvrage ci-dessous vous trouverez toutes les informations sur les découvertes en Europe de l’Ouest :

https://www.persee.fr/doc/galip_0072-0100_1979_sup_13_1

Durant l’Ancienne Égypte, les aiguilles étaient en cuivre, argent ou bronze. Mais comme en Mésopotamie, où elles étaient surtout fabriquées en os d’oiseaux, leurs découvertes sont plus rares. Le climat y est certainement une explication : les besoins en vêtements y étaient moins importants.

( 7 février, 2013 )

Histoire de la domestication du chien

Il y a près de 400.000 ans, les hommes et les loups se côtoyaient déjà si l’on en croit les ossements retrouvés ensemble sur le site de Zhoukoudian en Chine du nord.

Il est probable que les loups aient convoité les restes des hommes et que les humains, devenus sédentaires, aient compris l’intérêt d’utiliser les loups comme gardiens pour la finesse de leur ouïe et de leur odorat. La vie avec les hommes a transformé ces animaux autrefois sauvages.

L’archéologie situe la première domestication certaine vers le 12e millénaire av. J.-C. sur le croissant fertile, dans la culture dite natoufienne : les archéologues ont mis en évidence une relation affective entre l’homme et le chien, de par la position des corps dans les tombes.

 

En Europe, des morceaux de squelettes de chiens ont été trouvés bien avant cette époque, sans qu’il n’y ait de preuve de domestication par l’homme. Seules des analyses détaillées permettent de différencier le chien du loup. Plus on remonte le temps, moins les différences sont importantes.

Les Belges considèrent avoir chez eux, dans la grotte de Goyet, un crane du plus vieux chien domestique connu, daté d’il y a 31 700 ans. Ce qui correspond au Paléolithique supérieur. La grotte, de plusieurs chambres, a livré de nombreux restes de mammifères (mammouths, lynx, cerfs, ours des cavernes, etc.) et des artefacts humains tels que des perles d’ivoire, des aiguilles, des colliers de coquillages, un harpon et des sceptres. Ces objets sont des preuves de diverses occupations humaines de la grotte qui s’étalent du Moustérien au Magdalénien.

http://systemanaturae.wifeo.com/chien-goyet.php

Un humérus de chien a été trouvé en Espagne, à Erralla. Il a été daté du Magdalénien ancien cantabrique, entre 18 000 et 17 000 av. J.-C.

En Allemagne, les plus anciennes traces ont été découvertes à Oberkassel, près de Bonn en Rhénanie. Elles datent d’environ 12 000 avant JC. Une double sépulture contenait les restes d’un homme assez âgé, d’une jeune femme et d’un chien loup. Lors de sa découverte, le reste du canidé, surtout un fragment de mandibule, a été considéré comme étant celui d’un loup. Une analyse plus récente, à Cologne, a permis de constater que cette mandibule se distingue de celle des loups du paléolithique supérieur de l’Europe centrale par sa taille plus petite.

Une deuxième trouvaille allemande, publiée pour la première fois en 1974, provient des couches magdaléniennes de la Kniegrotte en Thuringe, datées de 11 000 avant J.C. D’après l’archéozoologue tchécoslovaque Musil, les ossements de canidé se distinguent du loup du paléolithique supérieur européen par sa petite taille, mais aussi par le resserrement des dents jugales.

 

L’ensemble des trouvailles montrent que la domestication du chien est un savoir-faire issu du continent eurasien.

 

Dans l’antiquité plus récente, les Égyptiens ont associé le chien à leur conception religieuse à travers Anubis :

http://mythologica.fr/egypte/anubis.htm

( 31 janvier, 2013 )

20 000 ans d’histoire du sceptre

Les rois de France étaient attachés aux symboles de pouvoir, notamment au sceptre.
Voici celui de Charles V, qui, dit-on, l’aurait repris de Charlemagne :

http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=4850

Outre-Manche, deux sceptres étaient entre les mains de la royauté britannique.

La plus ancienne représentation provient de la grotte de Lascaux. A proximité de la seule représentation humaine de la grotte, se trouve un sceptre peint. Il se termine par une tête d’oiseau. L’homme représenté non loin est renversé par un animal blessé. Sa tête semble, aussi, être celle d’un oiseau.

http://neferhotep.over-blog.com/article-chamanisme-42720058.html

Ce qui montre, déjà, à cette époque reculée, une certaine organisation sociale.

L’oiseau est un des symboles de Zeus, roi des dieux de la Grèce antique :

http://www.cosmovisions.com/$Zeus.htm

A Varna, les sépultures les plus riches, datées aux alentours de 4 500 avant notre ère, ont livré de nombreux objets en or, mais aussi des bâtons qui apparaissent comme étant des sceptres.

 

Une élite européenne semble avoir symbolisé le pouvoir à travers cet objet.

 

En 1830, dans «Observations sur l’Iliade d’Homère, Volume 2», Jean-Baptiste Dugas-Montbel montre les modalités très précises de l’utilisation du sceptre au deuxième millénaire avant notre ère : un héraut était chargé de la remise du symbole qui servait, au milieu d’une assemblée, à débuter la prise de parole. A la fin du discours ou du serment, le sceptre était rendu au même héraut. L’auteur note que, entre les mains de l’orateur, le sceptre donnait de l’action au discours quand on l’agitait avec violence. A l’inverse, son immobilité était une expression de timidité ou d’hésitation.

La découverte récente de l’épave d’Uluburun, au large de la Turquie, a montré l’étendue des échanges commerciaux autour de la Méditerranée. 10 années de plongées et de fouilles ont permis de reconstituer le navire et de rechercher les provenances des marchandises retrouvées.

Dans l’épave, parmi 20 000 objets, dont un sceau de Néfertiti, datant la cargaison du milieu du 2e millénaire avant notre ère, se trouve un sceptre en pierre volcanique, qui a été identifié comme provenant de l’actuel Roumanie ou Bulgarie, par comparaison avec des sceptres similaires retrouvés dans ces pays.

 

https://slideplayer.fr/slide/1200352/

 

L’Égypte antique nous a laissé une multitude de formes de sceptres. Voici ceux d’Osiris :

http://jfbradu.free.fr/egypte/LE%20PHARAON/le-pharaon07.php3

Le crochet, ou Héka, était réputé pour être l’instrument des bergers : il permettait d’attraper les moutons par les pattes.

 

( 25 janvier, 2013 )

Histoire du cuir

En archéologie, la production de cuir n’est visible qu’indirectement, grâce aux traces de dépeçage sur les os et à la découverte d’outils de tannage. Ils consistaient en racloir, grattoir, poinçon,…. Mais ce sont les pointes en os, qui servaient notamment à percer les peaux, qui sont les indices les plus souvent trouvés sur les sites du Néolithique et du Mésolithique.

 

De tels instruments étaient déjà utilisés par l’homme de Néandertal. En ces temps très anciens, la peau était tannée en conservant les poils : aussi l’animal origine de l’accoutrement vestimentaire était visible. Ce fut sans nul doute un critère de distinction des individus ou des groupes d’individus.

Les peaux étaient fumées et le tannage était végétal car fait à l’aide d’écorces, de bois ou de feuilles.

 

Le tannage « à l’huile » était connu au Néolithique : les acides gras de l’huile interagissaient avec la protéine présente dans la peau et permettaient de rendre le produit chimiquement stable. Mais le plus souvent, avant d’enduire la peau de cervelle, elle était mâchée, la salive légèrement acide faisant office de tanin. Aussi, l’examen des dentitions des crânes retrouvés est un autre indice du travail du cuir. La plupart des momies du désert de Taklamakan ont cette caractéristique : les dents sont usées par un masticage fréquent.

 

Les vêtements de dessous d’Ötzi, l’homme des glaces retrouvé momifié dans les Alpes, étaient en cuir de cerf. Le cuir était relativement fin, résistant et souple. Les chaussures, une ceinture, un pagne et des jarretières semblent également être fabriqués dans ce matériau.

 

En Mésopotamie, à la fin du IIIe millénaire avant notre ère, la ville d’Isin était connue pour son artisanat du cuir. Les sumériens furent parmi les premiers à équiper leurs soldats de protections en cuir, cette tradition a été ensuite reprise par les Babyloniens et les Assyriens.

 

En Égypte, la tombe de Toutankhamon nous a laissé une multitude d’objets en cuir, notamment dans l’aménagement des chars, par exemple sur les jantes des roues qui étaient bordées de cuir. Ce matériau a aussi été utilisé pour les sièges, les vêtements, les gans, les carquois, et aussi, bien sûr, les sandales :

http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CPicZ.aspx?E=2C6NU0ODYY99

 

Les Grecs et Romains avaient industrialisé les techniques de fabrication. Les peaux étaient trempées dans de grandes cuves dans lesquelles se trouvait une solution de tanin.

A Rome, c’est l’urine qui était utilisée. Elle était collectée dans les toilettes publiques pour les artisans tanneurs. Ce commerce a fait l’objet de taxes par Vespasien qui a oeuvré à généraliser ce service public.

Une tannerie a été fouillée sous les cendres de Pompéi. Les archéologues y ont trouvé de nombreuses amphores de Lipari. Cette île était connue comme productrice de tanin, dont l’avantage principal était, après traitement, de permettre la finition du produit par teinture. Le tanin de Lipari était abondamment exporté en Gaule :

http://www.sudouest.fr/2011/07/30/le-sous-sol-conti-nue-a-parler-463543-2780.php

 

( 14 décembre, 2012 )

L’ancienneté de l’utilisation de bateaux en mer

Dans une étude sur les gisements d’obsidiennes, Laurent Jacques Costa montre qu’à l’ouest de la Méditerranée, la navigation en mer est prouvée dès la fin du VIe millénaire avant J.-C. En effet, dès cette date, les obsidiennes de Lipari et de Sardaigne se retrouvent sur le continent.

 

Vers l’est de la mer Méditerranée, ce savoir-faire apparaît sur toute la durée de l’histoire des pharaons d’Égypte. En voici les plus importantes représentations durant les principaux empires.

Kenamon était surintendant des greniers d’Amon, probablement sous le règne d’Amenhotep III. Des navires, dont les fresques sont maintenant complètement détruites, sont représentés dans sa tombe. Ils ne sont plus connus que par des photographies réalisées en 1895 par G. Daressy, complétées par des dessins exécutés au cours de l’hiver 1922-1923 par N. de G. Davies. Les bateaux apparaissent tous du même type. Ils ne se manœuvrent pas à la rame mais uniquement à la voile : la claie empêchait l’emploi d’avirons. Aucun câble de tension n’est visible. La voile est tendue entre deux vergues d’une seule pièce et c’est celle du bas qu’on élève en hauteur, deux énormes jarres sont attachées à chaque extrémité, elles-mêmes très relevées. L’aspect vestimentaire des personnages donne clairement à l’équipage une origine syrienne.

http://marine.antique.free.fr/navegpe03.php

C’est de cette même époque que date l’épave d’Uluburun, à l’ouest de la péninsule anatolienne. Il s’agit du plus ancien navire de transport de marchandises jamais découvert, vers les environs de Kas.

http://archeologiesubaquatique.wordpress.com/2012/03/06/lepave-dulu-burun-une-fouille-exemplaire/

Quelques années auparavant avait eu lieu l’expédition d’Hatshepsout vers le pays de Pount. S’il est incontestable que certaines scènes du temple évoquent une région où poussent les arbres à encens. Les textes associés la désignent plus sous le vocable « Les Échelles de l’Encens » que sous le nom de Pount. Des navires ont été représentés sur ces murs de son temple à Deir El-Bahari. Leur longueur est de l’ordre de vingt mètres. La coque est étroite, basse, relevée et amincie aux deux bouts, pontée d’une extrémité à l’autre, et percée sur chaque flanc, au niveau du pont, de seize écoutilles. Pour mieux résister aux coups de mer, les éléments sont consolidés par un appareil bizarre : un câble énorme qui s’élève obliquement à deux mètres au-dessus du pont. Le parcours emprunté par les bateaux ne fait pas l’unanimité.

http://egypte.nikopol.free.fr/Temples/deirelbahari.html

Des expéditions maritimes sont également connues durant la XIe dynastie. Des ingénieurs et des soldats allaient chercher des blocs de pierre pour les constructions. Il s’agissait de traditions de l’Ancien Empire. Le dernier des Pharaons de la XIe dynastie s’appuya sur un grand personnage du nom de Honnou qui allait s’approvisionner dans la vallée de Rohonnou.

Récemment, à Abydos, 120 graffitis de navires ont été trouvés dans une fosse non loin de la pyramide de Sésostris III :
https://nicolas-constans.net/2016-11-26-le-bateau-du-pharaon-et-les-120-dessins/

Sahouré, le second souverain de la Ve dynastie, qui a régné vers 2 450 avant J.-C, a apporté la suzeraineté de l’Égypte sur Byblos en épousant une princesse phénicienne. Des scènes de son temple funéraire, trouvées par Ludwig Borchardt, présentent des navires transportant un chargement de cèdres du Liban. Il aurait également organisé une expédition vers le pays de Pount, fait qu’il relate dans son temple funéraire à Abousir et qui vient compléter les découvertes précédentes. Des scènes inédites représentent le retour de navires de haute mer, chargés des biens précieux rapportés depuis cette lointaine contrée.
http://labalancedes2terres.free.fr/spip.php?article498

Mais des navires équipés pour les traversées maritimes devaient être utilisés dès le début de l’Ancien Empire : le bateau solaire de Kheops, retrouvé devant sa pyramide de Gizeh, en est un exemple. Le vaisseau, en bois de cèdre, à bordage cousu, mesure 43,5 mètres de long. Sa proue s’élève à 5 mètres et sa poupe à 7 mètres. Si c’est un élément de culte funéraire, il est évident qu’il a été construit en utilisant des techniques alors maîtrisées par les Égyptiens. Selon les dernières études, le voilier est théoriquement capable de remonter au vent, et de naviguer en haute mer. La démonstration grandeur nature n’a pas été faite. Il a été découvert en 1954, muni de tout son outillage : rames, cordes et cabine. Il comprenait 1224 pièces détachées. Remonté, il est actuellement exposé dans le musée situé exactement à l’endroit où le navire a été trouvé.

 

L’ancienneté de l’utilisation de bateaux en mer dans Un savoir-faire d'avant le Néolithique barque-solaire-reconstituee-de-kheops1-300x223

Vue de la barque solaire reconstituée de Kheops

Sur cinq fosses de barques solaires, seules deux d’entre elles contenaient encore un bateau en bois.

http://www.lepoint.fr/actu-science/une-deuxieme-barque-solaire-a-kheops-22-06-2011-1344862_59.php

Mais les plus anciennes traces de navigation égyptiennes apparaissent sur les dessins rupestres du désert de l’Est. Des bateaux à hautes proues, aptes à la navigation sur mer, y sont représentés ! Les experts s’accordent maintenant pour dire que ces pétroglyphes datent des périodes prédynastiques.

En conclusion, durant toute l’histoire des pharaons, et même avant, pendant la période prédynastique autour de la mer Méditerranée des hommes ont su construire des embarcations capables d’affronter les voyages en mer.

( 3 décembre, 2012 )

10 000 ans d’histoire d’enseignes et d’animaux totems

Lorsqu’on visite l’arc de triomphe d’Orange, érigé au premier siècle avant notre ère, on est surpris de la représentation, côté Gaulois, sur l’arc est, d’un fatras d’armes, de boucliers et d’enseignes. Si on reconnaît facilement le sanglier gaulois, campé sur la barre supérieure d’un T tenu par un guerrier, on devine de nombreuses autres enseignes, avec une préférence pour les animaux.

10 000 ans d’histoire d’enseignes et d’animaux totems dans Un savoir-faire d'avant le Néolithique orange-enseignes-274x300

Photo de la partie supérieure gauche de la face est de l’Arc de triomphe d’Orange

Les Romains avaient également des enseignes : c’était un déshonneur lorsque l’une d’entre-elles tombait entre des mains ennemies.

Jules César rapporte qu’il tua quatorze mille hommes Boiens et qu’il  leur prit deux cent douze enseignes militaires. Et après la bataille décisive devant Alésia, ses troupes s’emparent de soixante-quatorze enseignes.

Kruta a écrit : « L’existence d’enseignes militaires, qui implique une organisation de l’armée en unités qui se regroupaient autour de ses insignes, est largement attestée chez les Celtes par les textes depuis le IIIe s. av. J.-C. Si l’on croit en certains chiffres mentionnés à propos des combats entre les Celtes d’Italie du Nord et les Romains, une enseigne pourrait correspondre à une unité d’environ cinq cent hommes (bataille de Crémone) ».

Il était donc d’usage, durant les conflits, de se ranger dernière ces signes de ralliement. Il est curieux de constater que, bien que chaque tribu fût indépendante, des traditions communes étaient d’usage. Les Gaulois avaient, notamment, comme coutume de se rencontrer périodiquement dans la forêt des Carnutes.

 

L’usage d’enseignes devait également exister chez les Thraces, puisqu’en 1667, l’Abbé Mathurin Régnier, dans ses satyres, mentionne « quand Saint-Marc s’habilla des enseignes de Thrace ». Par ailleurs on sait, grâce à Hérodote, que les Thraces, et avant eux, les Scythes, étaient constitués de nombreuses tribus indépendantes, avec un peuple dont étaient issus les dirigeants.

 

Les plus anciennes annales de Chine évoquent des animaux totems:
https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1986_num_203_2_2631

 

En Égypte, c’est durant l’Ancien Empire qu’on trouve ces mêmes types d’enseignes, notamment sur les triades de Mykérinos, actuellement au musée du Caire.  Les statues symboliseraient les principaux lieux de culte de la déesse Hathor. Les enseignes permettent de différencier les déesses qui entourent le pharaon.

http://ancienempire.over-blog.com/article-les-triades-de-mykerinos-81795800.html

Sur la palette de Narmer, les enseignes apparaissent clairement aux extrémités de longues perches, chacune entre les mains d’un seul homme. Ce sont également, principalement, des animaux qui servent d’emblèmes. Il s’agit ici aussi d’un signe d’identification. Le besoin d’un ralliement sous une enseigne ou un totem devait être d’autant plus important pour les peuples nomades, qui ne pouvaient pas s’identifier par rapport à un territoire.

http://classes.bnf.fr/dossiecr/cdpanarm.htm

 

Ce sont aussi des animaux qui décorent les grands T en pierres découverts à Gobekli-tepe, plus de 10 000 ans avant notre ère. Les fouilles sont toujours en cours. Les chercheurs y voient des traces de chasseurs cueilleurs.

Et si l’usage de ces T était semblable à celui des emblèmes ? Cela ferait alors de ce très ancien site un lieu de rassemblement de différents groupes humains. Gobekli-tepe serait un ensemble de trônes totems de peuples nomades habitués à se rencontrer périodiquement.

https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/plus-ancien-monument-du-monde-gobekli-tepe-se-prepare-accueillir-des-millions-de

 

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