( 26 mars, 2016 )

Histoire de la domestication du chien

La domestication du chien à partir du loup serait très ancienne. Longtemps il a été admis qu’elle s’était effectuée en Europe lors du Mésolithique par les chasseurs cueilleurs. Les sépultures de Skateholm en témoignent :

https://www.academia.edu/187361/A_Piece_of_the_Mesolithic._Horizontal_Stratigraphy_and_Bodily_Manipulations_at_Skateholm

La double sépulture de Bonn-Oberkassel en est un autre exemple encore plus ancien :

https://dottietales.wordpress.com/2015/07/11/the-double-burial-of-bonn-oberkassel/

 

Mais la découverte de fossiles de chiens dans l’Altaï sibérien, et en Belgique, a fait remonter ce moment de plusieurs dizaines de milliers d’années :

http://www.hominides.com/html/actualites/chien-siberie-33000-ans-domestique-0552.php

 

Les spécimens retrouvés ne semblent pas être d’ancêtres de chiens actuels. Ce qui fait dire aux spécialistes que la domestication du chien s’est effectuée plusieurs fois dans la préhistoire des hommes, sur plusieurs lieux géographiques, engendrant différentes espèces de chiens.

( 12 janvier, 2016 )

Histoire de la domestication du chat

Hérodote mentionne qu’à Bubastis, de son temps, se déroulait la fête la plus populaire d’Égypte. Et dans une section consacrée aux animaux sacrés, il précise que les Égyptiens emportaient leurs chats morts dans des bâtiments consacrés à Bubastis, où ils y étaient embaumés avant sépulture.

A la fin du 19e siècle, lors de la fouille de cette ville, en confirmation des affirmations de l’historien Grec, Naville exhuma un nombre considérable de momies de ces félins et de statuettes de la déesse Bastet.

http://www.egyptos.net/egyptos/viequotidienne/chat-egypte-antique.php

Ce qui confirme l’attachement qu’avaient les égyptiens pour cet animal domestique.

D’autres animaux étaient également considérés comme sacrés, notamment le mouton, la chèvre, l’âne et certains oiseaux comme l’ibis mais le chat était préféré.

 

Voici une étude qui montre qu’ils sont issus d’une même espèce originaire du Moyen Orient il y a 10 000 ans, vers les premiers temps de l’agriculture :

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-premiers-chats-apprivoises-23443.php

 

Et c’est ce type de chat de grande taille qui a été retrouvé dans plusieurs sites de Chypre. Sur celui de Shillourokambos, l’animal a été enterré avec un humain entre 7500 à 7000 av. J.-C.

Il s’agit de la plus ancienne preuve de domestication de chat :

https://toutchat-toutmoi.com/domestication-chat/

 

 

( 2 septembre, 2015 )

Histoire du jeton

Avant la propagation de l’écriture, les jetons étaient utilisés dans les sociétés néolithiques pour aider dans les décomptes de bétails, de mesures de grains, … Les découvreurs du site de Ziyaret Tepe, qui en ont trouvé de différentes formes, sont convaincus que cet usage a continué durant l’âge du bronze.

 

Les archéologues sont convaincus que certains des objets trouvés étaient utilisés dans le cadre de jeux :

http://www.gurumed.org/2013/08/21/les-pions-du-plus-ancien-jeu-de-socit/

 

En Europe, il s’agit d’objets souvent trouvés sur les sites archéologiques dès le Néolithique. En voici un exemple venant d’Ukraine :

http://matricien.org/2015/01/07/ukraine-archeologie-un-temple-immense-vieux-de-6000-ans-construit-par-une-civilisation-matriarcale/

 

Bien entendu, l’usage des jetons dans le cadre d’activités commerciales a cessé avec l’arrivée des pièces de monnaie.

( 14 janvier, 2015 )

Histoire de la chirurgie

Le papyrus Edwin Smith de l’Égypte antique est un traité de neurochirurgie du milieu du 2e millénaire avant notre ère. Il montre que le médecin-trépanateur était accompagné d’un homme chargé de limiter les saignements.

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-plus-grandes-decouvertes-medecine-1830/page/3/

Auparavant, des actes de chirurgie ont été constatés en Anatolie, sur des crânes vieux de 5000 ans :

http://discovermagazine.com/2011/apr/08-bronze-age-brain-surgeons

C’est le résultat de fouilles de sites de l’âge du bronze du nord de l’Anatolie. En effet, sur le tell d’Ikiztepe, situé à l’embouchure du Kizilirmak, très proche de la mer Noire, de telles traces ont été trouvées parmi les 690 squelettes exhumés, avec une paire de rasoirs taillée dans une pierre d’origine volcanique, qui semble avoir été l’instrument utilisé.

Depuis 2010, ces fouilles ont été réactivées avec une équipe de 34 personnes sous la conduite de Önder Bilgi. Le tell est probablement l’ancienne ville de Zalpuwa ou Zalpa :

http://bronze-age-towns.com/2020/06/17/le-site-de-ikiztepe-etait-la-ville-de-zalpa/

 

Mais une opération chirurgicale semblable apparaît aussi sur un squelette de marchand assyrien venu faire du commerce en Anatolie. En effet un même constat a été effectué sur un crâne vieux de 4000 ans, trouvé sur le site de Kultepe, près de Kayseri-Sivas, l’ancienne ville de Kanes ou Kanesh. D’après le docteur Handan Üstündağ, des traces de drainage et les formations osseuses montrent que le patient a survécu à l’opération.

A la fin du 3e millénaire avant notre ère, les Assyriens commerçaient tout autour de l’Anatolie. Mais il n’est pas sûr qu’ils soient à l’origine de ces pratiques médicales. Au contraire, ils semblent avoir bénéficié d’un savoir-faire d’un peuple installé autour de la mer Noire.

En effet, en Europe, de tels actes ont été constatés sur des squelettes du Néolithique, voire du Mésolithique, comme le relate « Paul du Chatellier » il y a près de deux siècles :

http://www.notrepresquile.com/recits/voyages/squelettes-lostmarch.php

( 16 septembre, 2014 )

Histoire du grelot et de la cloche

Dans l’actuel pays de Hongrie, à Kökénydomb, un site archéologique de la civilisation dite de la Tisza, de la fin du néolithique, un récipient-grelot, probablement utilisé comme instrument de musique pendant des cérémonies religieuses, a été daté des alentours de 2500 avant J-C.

En Chine, des annales montrent que l’Empereur Huangdì fit fondre des cloches dès le 23e siècle av. J.-C. Au musée de l’histoire chinoise à Pékin on peut voir des clochettes de l’époque de la dynastie Shang, entre le 2e et le 1e millénaire avant notre ère.

Les Scythes suspendaient des clochettes coniques en bronze au sommet de perches. On en a notamment exhumé à Ulski, elles sont datées du 6e siècle avant notre ère. De cette même époque, on en a trouvé de similaires à Persépolis et au Pamir.

Pour les cérémonies, les Egyptiens utilisaient une cloche avec une base carrée.

Pline rapporte que l’on déposa des clochettes dans le tombeau de Porsenna, un dirigeant étrusque qui prit momentanément le contrôle de Rome à la fin du 6e siècle av. J.-C. Le tombeau, d’après lui situé sous la ville de Clusium, était formé de deux pyramides avec les sommets entourés par une chaîne à laquelle pendaient des clochettes que le vent agitait.

Pour en savoir plus sur les cloches :

https://www.abbaye-saint-hilaire-vaucluse.com/Histoire_des_cloches_clochettes_et_carillons.html

 

( 15 octobre, 2013 )

Histoire de la construction d’édifices religieux

Dans nos contrées, les églises et les cathédrales illustrent notre histoire religieuse. Dans l’antiquité, de même, selon les civilisations, des édifices caractérisaient les croyances d’alors.

A Rome, il y avait les temples de Quirinus, Mars et Jupiter, mais aussi de Saturne sur le Capitole. Les temples romains provenaient des étrusques, mais avec des influences grecques.

https://christophesenecal.jimdofree.com/6-%C3%A8me/histoire-rome/ville-romaine-les-temples/

Sur les territoires conquis, les romains favorisaient, voire développaient, les cultes et les monuments dédiés aux divinités locales.

En ce qui concerne les Grecs, ils ont aussi construit des temples pour leurs divinités. Par exemple, à Syracuse il y avait un temple d’Apollon, un temple de Zeus et un temple d’Athéna. La fonction première du temple grec était d’abriter la statue de la divinité adorée, avec les offrandes qui lui étaient faites. La plupart du temps, les rites avaient lieu à l’extérieur du temple :

http://hellada.free.fr/architecture.html

Chez les Minoens et les Mycéniens, la distinction entre les habitats et les constructions religieuses n’est pas complètement établie.

Des Égyptiens, on connaît surtout leurs tombeaux et leurs mastabas. Ils ont aussi construit de nombreux temples pour leurs dieux :

http://temple.egyptien.egyptos.net/temples/temples.php

Mais la palme des constructions religieuses revient aux Sumériens, vers le 3e millénaire avant J.-C. Les textes traduits des nombreuses tablettes cunéiformes évoquent les divers édifices d’alors, et les rois commanditaires : par des constructions de temples, les personnages importants se devaient d’honorer leurs dieux. Et comme ils étaient nombreux, les monuments l’étaient d’autant plus. Par exemple, les fouilles de Nippur ont exhumé plus de cent temples.

http://antikforever.com/Mesopotamie/Sumer%20Akkad/nippur.htm

Certains voient en Gobekli Tepe, en Anatolie, vers 10 000 avant notre ère, l’un des premiers temples au monde.

( 10 octobre, 2013 )

La navigation commerciale sur les grands fleuves

Les pirogues monoxyles sont les premières traces de navigation sur les rivières attestées au Mésolithique, il y a plus de 8000 ans. En voici un inventaire sur l’Europe :

http://marine-antique.net/Les-pirogues-monoxyles-en-Europe

Au 3ème millénaire avant notre ère, les navigations sur le Nil, le Tigre et l’Euphrate sont prouvées et documentées aussi bien par les hiéroglyphes égyptiens que par les tablettes cunéiformes mésopotamiennes.

Les textes d’Ebla évoquent ce sujet : la tablette ARRET 2 29 mentionne la vente de 260 moutons à Mari, depuis Harran, par Gida-Na’im d’Ebla, la transaction indique que le prix est équivalent à celui du bateau et du mât. Les Eblaïtes utilisaient le plus souvent les embarcations des Mariotes, notamment des bateaux dits « rapides ».

Les informations les plus précises proviennent des archives de Mari, vers 1800 avant notre ère. Elles montrent que différentes embarcations naviguaient sur l’Euphrate : de simples barques, des radeaux, des navires de transports de marchandises de divers tonnages en passant par des gros porteurs, qui, le plus souvent, étaient détruits ou revendus une fois arrivés à destination.
Certains, notamment les modèles égyptiens les plus anciens (voir ci-dessous), devaient être en mesure de naviguer à la fois sur les fleuves et sur mer. Les bateliers ou guildes étaient indépendants du pouvoir politique. Ils savaient fabriquer et manœuvrer leur embarcation.
La
tablette A.2407 est ainsi libellée : « J’ai fait parvenir 200 troncs d’arbres débités en planches au quai de Karkémis. 60 hommes doivent aller en amont, à Emar, à ma rencontre. Pour qu’ils réalisent leur tâche, il faut qu’un nautonier, ou quelqu’un qui connaisse l’art du pilotage viennent avec la troupe ».

La région de Tuttul était spécialisée dans la construction de barques ou de bateaux.

Sur le Nil, au Bronze Ancien, les mastabas montrent de grands bateaux de bois à fond plat manœuvrées par de nombreux rameurs occasionnellement assistés d’une voile. Vers 2780/2280 avant J.-C., certaines de ces embarcations font plus de 45 m de long et sont propulsées par 60 rameurs.

Les barques dites solaires de Khéops en sont des exemples :

http://www.lepoint.fr/actu-science/une-deuxieme-barque-solaire-a-kheops-22-06-2011-1344862_59.php

Les troncs d’arbres nécessaires à la construction de la coque venaient d’ailleurs. Le Liban, avec ses forêts de cèdres, a toujours été une source d’approvisionnement. Et puis, la réalisation de ces embarcations nécessitait des outils de bronze et donc de l’Etain. Là aussi, seul le commerce de longue distance peut expliquer les moyens mis à la disposition aux pharaons de l’Ancien Empire.

Pour le transport des pierres et des obélisques, les Égyptiens utilisaient d’énormes barges pouvant supporter plusieurs centaines de tonnes.

Hérodote nous a laissé une bonne description des embarcations du Nil vers le Ve siècle avant notre ère : « Leurs bateaux de transport des marchandises sont faits de bois d’acacia ; un arbre qui ressemble au lotus de Cyrène et dont la sève donne une gomme. De cet acacia donc, ils débitent des planches longues de deux coudées, et les assemblent comme des briques. Pour lui donner la forme d’un vaisseau, ils le traversent de longues chevilles qui attachent les planches les unes aux autres. Lorsqu’ils les ont ainsi ajustées en forme de navire, ils façonnent le pont au moyen de poutres transversales : ils ne font point de côtés pour soutenir les flancs, mais intérieurement ils calfatent les joints intérieurs avec du papyrus. Ils n’y installent qu’un seul gouvernail qui traverse la quille. Le mât est en acacia, les voiles sont en papyrus. Les barques de ce type ne peuvent remonter le courant, sauf par vent violant. Autrement elles sont halées depuis le rivage. En descendant du fleuve, voici comment on les manœuvre : au moyen d’un radeau fait de bois de tamaris tenu par une natte de joncs et d’une pierre trouée du poids de deux talents. Le radeau, attaché à l’avant de la barque, au moyen d’un câble, descend au fil de l’eau, tandis que la pierre est, au moyen d’un autre câble, attachée à l’arrière de la barque. Le courant s’empare du radeau, qui est rapidement emporté et entraîne la barque. La pierre qui traîne par derrière et racle le fond du fleuve maintient l’ensemble en ligne droite. Ces bateaux dont très nombreux sur le Nil. Quelques-uns portent une charge de plusieurs milliers de talents ».

Voilà qui est très précis : la plupart des bateaux ne savaient remonter le courant qu’en étant halés. Cette information très importante n’a pas été exploitée par nos historiens, elle justifie la mise en place de circuits privilégiés pour les bateaux de commerce de longues distances.

( 15 juillet, 2013 )

Histoire de la brique

La brique semble avoir été inventée il y a plus de huit mille ans au Levant ou/et entre le Tigre et l’Euphrate. C’est ce que nous disent les archéologues qui fouillent les plus anciens tells, qui sont des restes cumulés des différentes constructions effectuées dans un même lieu.

Jéricho serait un des sites les plus anciens ayant mis en œuvre des briques en terre.

http://www.biostart.fr/brique.html

http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1200000822

 

Au Tell Kannâs, à l’est d’Alep, dans la grande boucle de l’Euphrate, des fouilles de sauvetage ont permis d’exhumer des murs construits en briques crues dès les 4ème et 3ème millénaires avant notre ère. Les chercheurs ont perçu des différences entre les briques d’avant 3000 et celles de 2000 sur les dimensions, la consistance et la couleur. Les premières briques, qui étaient de la terre moulée séchée au soleil, ont été améliorées par une cuisson vers 2500 avant notre ère.

La tablette II 131 de Mari montre que des troupes de guerriers étaient parfois mobilisées pour fabriquer de telles briques en vue de dresser des mûrs défensifs d’une ville.

En Égypte, les pyramides des deux premières dynasties ont été construites en briques. Au Moyen Empire cette matière première a repris de l’importance : la pyramide d’Amenemhat III, du 18e siècle avant notre ère, en est un exemple.

A la même époque, en Crète, certains palais, comme par exemple celui de Malia, ont des murs en briques crues.

En Mésopotamie, c’est à l’époque d’Obeid que se généralisent les constructions en briques. Après différents essais, notamment vis à vis de leur forme et de leur taille, se constate une standardisation vers une taille plus petite et carrée, semblable à ce qui existe de nos jours, vers les moments de l’Empire d’Akkad.

A partir de la fin du deuxième millénaire avant notre ère, venant vraisemblablement d’Iran, les briques deviennent des éléments de décors.

 

( 16 avril, 2013 )

Histoire de l’arc

L’arc est une des premières armes inventées par l’homme.

Les plus anciennes pointes de flèches proviennent d’Espagne au Paléolithique vers 17 000 avant notre ère. Mais les arcs les plus vieux ont été trouvés en Allemagne et en Scandinavie :

http://paleosite.free.fr/arc/origines/arcorigin2.htm

Daté du début du Néolithique, il y a 7300 ans, sur le site de La Draga, en Espagne, des fouilles ont permis la découverte d’un arc quasiment intact.

L’arc a été utilisé durant toute l’histoire de l’Égypte pharaonique. Et, curieusement, les ennemis traditionnels de l’Égypte étaient appelés les « Neuf arcs ». Ce qui signifiait « tous ceux qui se battent avec des arcs », c’est à dire tous les peuples des alentours.

Au début du Nouvel Empire, les lettres d’Amarna montrent que les archers égyptiens étaient très demandés par les nombreux rois du proche-orient, afin, notamment, de les protéger des initiatives de la dynastie régnante en Amurru.

En Chine, les premières traces d’utilisation de l’arc sont de la dynastie Shang, entre 1766 et 1027 avant J.-C. Les guerres se faisaient avec des chars à trois : un conducteur, un lanceur et un archer.

A cette même époque, les Hittites combattaient de la même façon. Ils utilisaient un arc recourbé très performant, avec des flèches à pointes de bronze depuis un char ou en étant sur un cheval.

Ce même type d’arc court et recourbé, plus puissant que le grand arc égyptien, a été introduit en Mésopotamie aux alentours des mêmes dates.

Pour en savoir plus :

http://www.bourges1ere.fr/Histoire.htm

( 7 mars, 2013 )

Histoire de la chaise

Elle est assise dans un fauteuil cette déesse mère en terre cuite de 20cm, datée de 5750 avant notre ère, trouvée sur le célèbre site de Çatalhöyük, dans l’actuel pays de Turquie :

http://jfbradu.free.fr/GRECEANTIQUE/ASIE%20MINEURE/MUSEE%20ANKARA/04musee-ankara.php3

Il est aussi assis, mais sur un minuscule tabouret, le “penseur de Cernavoda” exhumé en Roumanie. Probablement que cette représentation correspond à une certaine réalité concernant ce mobilier, il y a sept à dix mille ans. La chaise a sans doute été conçue dans les pays humides, pour permettre au corps de se reposer sans avoir à adopter la position accroupie qu’on rencontre en Afrique du nord.

http://www.ceramostratigraphie.ch/blog/?p=171

 

Les Hittites avaient dans leur panthéon une déesse trône appelée Khalmasuit.

En Egypte le siège était le hiéroglyphe qui désignait la déesse Isis. Elle était représentée avec un trône en guise de coiffe.

C’est la tombe de Toutankhamon qui a montré le plus grand nombre de chaises ou de fauteuils royaux :

http://devno.pagesperso-orange.fr/toutankhamon/OBJETS%20ROYAUX.htm

Dans la tombe d’Hetepheres, qui date d’environ un millénaire auparavant, se trouvaient un fauteuil en bois et une chaise au porteur :

http://antikforever.com/Egypte/Reines/hetepheres_I_II.htm

Les Grecs ont mis les trépieds à l’honneur : en bronze ou en or, ils constituaient des prix destinés à récompenser les vainqueurs des épreuves sportives ou artistiques. Était-ce parce que, à Delphes, la pythie s’asseyait sur un trépied pour rendre ses oracles ?

Les Grecs avaient également adopté le klismos, inspiré, justement, des chaises égyptiennes : les pieds arrière étaient incurvés depuis le sol jusqu’au dossier arrondi et adapté au corps humain.

Les Romains, c’est bien connu, mangeaient allongés. Cependant, selon Tite-Live, ils connaissaient la chaise curule, qui provenait d’Étrurie. Selon ce même historien, c’est un roi de Rome d’origine étrusque, Tarquin l’Ancien, qui en aurait introduit l’usage à Vétulonia. En effet, certains Étrusques étaient des utilisateurs de chaises. Ainsi, un monument funéraire s’appelle « tombe des cinq sièges » car cinq fauteuils avec leurs repose-pieds y sont sculptés le long d’une même paroi.  Ils dateraient de 650 à 625 avant notre ère. Au moment de leur découverte une statue en terre cuite occupait chacun des sièges. Parmi le mobilier funéraire, une statuette en terre cuite, d’un autre dignitaire étrusque assis, a été datée de la même époque.

 

Les gaulois semblent avoir été des utilisateurs de trépieds, non seulement pour leurs chaudrons, ceux-là nous sont parvenus en fer, mais aussi pour eux-mêmes : une monnaie en bronze des Longostalètes montre un buste de Mercure et au revers un trépied.

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