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( 1 novembre, 2016 )

Histoire des associations commerciales

Cécile Michel dans « Innaya dans les tablettes paléo-assyriennes » évoque la découverte, sur la colline de Kültepe, l’ancienne Kanès, de tablettes du début du 2e millénaire avant notre ère, formalisant la création d’associations de marchands afin d’effectuer des opérations commerciales.

La tablette BIN VI, 214 concerne une déposition de personnes physiques réunissant leurs efforts dans le but de faire l’acquisition et le commerce de « fer météoritique ». En Mésopotamie, le code de Hammurabi traite de ce type d’association où les protagonistes se partagent à parts égales le profit ou la perte qui surviendra.

Un « Innaya » y apparaît être le principal financeur. Ses associés prétendaient savoir où trouver le métal convoité, apparemment au cœur de l’Anatolie, alors que les autorités locales interdisaient de faire commerce de ce « fer météoritique ». Différentes autres tablettes racontent les péripéties rencontrées par les aventuriers, alors que leurs objectifs, après avoir été repérés par les locaux, n’apparaît pas avoir été atteint.

 

Claire Hasenohr dans « Etrangers dans la cité romaine » décrit deux associations phéniciennes opérant à Délos : les Poséidoniastes de Bérytos et les Héracléistes de Tyr. Elles avaient une triple vocation : professionnelle, religieuse et culturelle. Elles avaient besoin d’être autorisées par le pouvoir Grec, de la même façon que les associations italiques.

C’est sans doute depuis l’époque des marchands assyriens que le principe des associations a été pratiqué par les Phéniciens, les Grecs d’Asie Mineure, puis par les Romains pour les opérations de banque, ou pour le fermage des impôts ou les fournitures des armées.

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