Histoire des fêtes et des jours fériés
Dès l’âge du bronze, des fêtes étaient organisées, souvent avec des motifs religieux. En voici deux exemples :
La mythologie sumérienne mentionne, dès le 3e millénaire avant J.-C., une grande fête à Ninab (probablement Ninive) où venait Numushda, le dieu de Kazallu, accompagné de sa femme et sa fille. Martu devait réaliser des exploits pour rendre joyeux Numushda de Kazallu.
Les historiens pensent qu’il s’agissait de déplacer des statues d’une ville à l’autre et que ce transfert était accompagné de jeux variés.
En Anatolie, au début du 2e millénaire avant notre ère, une fête d’automne de Télipinu était célébrée tous les neuf ans à Hanhana. Elle durait six jours. Cette fête était organisée par le gouverneur de Hanhana. Elle était consacrée à Telipinu qui était un dieu agraire. Il est devenu un dieu fondateur du royaume, protecteur des frontières : pour cette raison, il était plus particulièrement honoré dans les villes de Hanhana, Tawiniya et Durmitta. Pendant cette fête de Hanhana, le Prince et sa cour devaient aussi se rendre dans deux villes voisines.
Le vase d’Inandik, trouvé à Hanhana, montre des offrandes de bouillis, de céréales et de boissons, ainsi que le sacrifice d’un taureau devant l’autel.
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On peut voir une profusion d’instruments de musique, et les habits des dignitaires de l’époque.
L’Égypte antique avait un calendrier avec 105 jours fériés. Il s’agissait de fêtes de motifs religieux, mais aussi de commémorations historiques ou de moments liés au activités agricoles (semailles, moisson, vendanges) et au cycle des saisons. Il faut aussi comprendre que, pour comparer ce nombre de jours fériés avec notre époque, dans l’antiquité il n’y avait pas de repos hebdomadaire.
En Europe, c’est le 3 juillet 321 que Constantin, premier empereur romain à s’être converti au christianisme, en s’inspirant du sabbat de la tradition juive, a institué le dimanche comme jour de repos légal.
Chez les Grecs, il semble que le nombre de fêtes tant publiques que privées se soient multipliées au fil du temps à partir de l’époque d’Homère. Vers la fin de l’Empire, le pays avait une cinquante de jours chômés officiels et beaucoup de fêtes locales ou régionales.
Les Romains célébraient une fête environ un jour sur deux : certaines correspondaient à des cérémonies avec sacrifices, d’autres à des rites qui nous semblent maintenant étranges et obscurs, et puis d’autres à des jeux.