Histoire de l’apprentissage
Les tablettes de Nuzi ont été rédigées vers le milieu du 2e millénaire avant notre ère. Leur étude a montré que certaines professions étaient exercées par des membres d’une même famille sur plusieurs générations. Il en était ainsi pour les métiers de scribe, de gardien de porte de ville, de juge, de conducteur de char, de barbier, de berger, …
Toutefois, il existait aussi des contrats d’apprentissage, parfois associés à des adoptions, permettant d’intégrer un jeune externe à la famille. C’était le cas, pour le métier de barbier : l’avantage de la formule était qu’en plus de la transmission du savoir lié au métier, il y avait un transfert de propriété du fonds de commerce au décès de l’artisan.
Pour en revenir à l’apprentissage de l’écriture, Alfonso Archi a reconstitué les arbres généalogiques de plusieurs familles de scribes.
Le métier de scribe nécessitait un apprentissage long. De ce fait, la profession était le plus souvent transmise aux enfants des familles qui les exerçaient déjà par leur parent, voir leur oncle.
Toutefois, il existait aussi des écoles de scribes : à Nippur, il a été retrouvé de nombreuses tablettes d’écoliers et d’apprentis scribes.
Il en existait aussi en Égypte :
https://www.egypte-ancienne.fr/scribes.htm
Ces savoir-faire étaient reconnus par les pays voisins et étaient exportés : la traduction des tablettes d’Anatolie du début du 2e millénaire avant notre ère a permis de reconnaître, parmi les noms des auteurs des écrits, des originaires des pays de Syrie et Mésopotamie.