Histoire des dépôts de fondation
Un dépôt de fondation est, le plus souvent, un objet déposé au tout début d’une construction importante. Autrefois, il était accompagné d’une cérémonie, semblable à celle des premières pierres d’aujourd’hui.
Cette coutume remonte au 3e millénaire avant J.-C. aussi bien en Égypte qu’en Mésopotamie.
En Égypte, des bas-reliefs de Dendérah racontent le rite de fondation d’un temple :
http://www.egyptos.net/egyptos/pharaon/le-rite-de-fondation-d-un-temple-egyptien.php
En Mésopotamie, le site de Tellô a livré de nombreux exemples : des outils miniaturisés, des objets précieux, des ossements d’animaux sacrifiés, mais aussi des documents inscrits. Par exemple à Uruk, les constructions se sont opérées après le dépôt symbolique d’une brique ou d’un clou avec une inscription en mémoire du roi à l’origine du monument ou de sa réfection. Ainsi, une brique de l’Eanna stipule : « Sin-Kâsid, fils de Nin-sun, roi d’Uruk, constructeur de l’Eanna ».
Les phéniciens avaient également cette pratique culturelle.
En Crète, des dépôts de fondation ont aussi été trouvés lors des fouilles des palais de Zakros, de Phaistos et de Malia. Sous ce dernier monument, c’était une boîte quadrangulaire dans laquelle se trouvait une céramique ressemblant à une théière en forme d’oiseau.
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