( 25 août, 2013 )

Histoire du métier de médecin

En Egypte, vers 2670 avant JC, Imhotep l’architecte de la pyramide de Djoser était aussi astronome, astrologue, mais également reconnu comme médecin.

Certains traités de médecine égyptienne dateraient de son époque. Un de ces papyrus est réputé avoir été écrit par ce célèbre personnage.

http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/medphar.html

En Mésopotamie, des textes de médecine existaient dès la fin du 3e millénaire avant notre ère. Au début du millénaire suivant, ce métier était exercé par deux spécialistes complémentaires, l’ « asu » et l’ « asipu », le premier ressemblait plus à notre médecin actuel (il prescrivait des remèdes à base de plante, il pouvait pratiquer des actes de chirurgie) alors que le second officiait dans les temples, effectuait des rituels et des incantations, et était en charge du pronostic.

Les gouvernants étaient très attentifs au choix de leurs médecins et aux médicaments prescrits. Voici un texte de Mari qu’on pourrait croire d’aujourd’hui : « Le remède contre l’accès de fièvre du médecin de l’administration, mon Seigneur l’a déjà éprouvé. Mais le remède contre l’accès de fièvre du médecin de Mardaman, je l’ai moi-même essayé et il a été efficace. Je l’ai essayé plusieurs fois avec Hammisagis et il a été efficace. Abumanasi l’a avalé et ça été efficace. Pour l’heure, il ne faudrait pas qu’on fasse boire mélangés ces remèdes à mon Seigneur. Il faut essayer ces remèdes de façon séparée ».

En Chine, le plus vieux livre de médecine est le Nei Jing Su Wen. Il est réputé avoir été écrit vers l’an 2700 avant JC, mais beaucoup de spécialistes considèrent cet ouvrage de la fin du 1er millénaire avant JC. Certaines de ses théories servent de base à la pratique de l’acupuncture.

En ce concerne la Grèce antique, il faut remarquer que l’Iliade cite plusieurs médecins aux côtés des Achéens. Ils sont des fils d’Asklépios. On ne sait pas si ce dernier a réellement existé ou s’il ne s’agit que d’un mythe.

 

( 19 août, 2013 )

Histoire du parfum

En Mésopotamie, dès le milieu du IIIe millénaire, les tablettes cunéiformes maintenant traduites relatent l’utilisation de nombreux onguents et parfums. Les temples étaient construits en bois odoriférants. Les visiteurs y faisaient des offrandes d’aromates : myrte, acore, cèdre. Et cela depuis le milieu du 3e millénaire avant notre ère. Les textes des archives de Mari évoquent, pour la fabrication d’huile parfumée, des livraisons d’huile au genévrier, de bois de cyprès et de roseau odorant.

Vers les mêmes époques, la Chine antique connaissait des traitements à base d’herbes et de parfums, selon le texte de « la Médecine interne de l’Empereur Jaune » de Huang Ti.

L’histoire antique des parfums nous est la mieux connue par l’Égypte des pharaons. La myrrhe, l’encens, la cannelle, l’huile de l’amande du dattier du désert étaient utilisés comme composants de base pour fabriquer des huiles et des onguents. Le souchet odorant et le jonc odorant entraient également dans la composition des parfums.

La fleur de lotus bleue a eu une place assez importante lors de la première période intermédiaire, surtout sous les pharaons Montouhotep de la 11e dynastie. Le narcisse, le lys et l’iris étaient les autres fleurs odorantes appréciées.

Pour en savoir plus :

http://phine.chez.com/Parfum/histoire.htm

( 12 août, 2013 )

Histoire du recensement

En France, les premiers recensements de population datent de moins de 250 ans :

https://cris23.fr/recensement.htm

Dès l’Antiquité, les recensements étaient pratiqués. Ils étaient connus dans l’Égypte des Pharaons. En Chine, vers l’année 2 de notre ère, sous la dynastie des Han, avec une population dénombrée de 59 595 000 habitants, eu lieu un recensement reconnu comme étant le premier par les historiens, alors que vers 2000 avant notre ère, sous la dynastie Xia, le chiffre de 12,5 millions d’habitants a été retrouvé, sans certitude concernant la méthode et le périmètre.
L’empire Inca a aussi effectué des recensements, enregistrés sur les quipus.

Mais les recensements les mieux documentés sont ceux de Haute Mésopotamie, à Mari, du début du deuxième millénaire avant notre ère. Parmi les tablettes traduites quelques-unes montrent qu’ils avaient surtout comme objectif de pouvoir mobiliser des forces armées. La tablette la plus éclairante est identifiée « I 42 », il s’agit de recommandations de Samsî-Addu à son fils, Yasmash-Addu, nouvellement intronisé à Mari. En voici un extrait :
« Étant donné que tu n’as pas pu maintenant recenser la troupe, c’est à ton retour que tu le feras ! En attendant remplace fugitif et mort. Il faut que toute la troupe qui ira avec toi soit nominalement inscrite sur une tablette. Il faut que les conditions de son affectation soient nettes ».

Il était plus habile de recenser la population en temps de paix. C’est ce que fît Zimrî-Lîm durant l’année 4 de son règne, qui, pour cette raison, a été appelée « année du recensement ». De nombreux courriers montrent les difficultés de cet acte administratif, car la population connaissait son objectif. Le texte « XIV 61 » d’un administrateur en charge, est rédigée ainsi : J’arrivai à Saggarâtum et j’en admonestai les habitants en ces termes : « il faut que celui qui a caché son frère ou son fils avant le recensement le fasse inscrire, sinon, si l’on découvre cet homme dans un ou deux ans, il mourra sans possibilité de recours ! » Voilà ce que je leur ai dit.

Ce sont ces courriers qui montrent que les souverains de Mari étaient en mesure de mettre sur pied des armées de plus de 5000 hommes. Ils donnent une idée de la densité de population par région.

( 5 août, 2013 )

Histoire du casque

En Europe, vers le 4e siècle avant J.C., les Celtes et les Étrusques connaissaient le casque. Ils avaient une préférence pour les casques coniques :

http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/casque-d-agris-7053.htm

Le dessinateur d’Astérix le gaulois a doté son héros d’un casque avec des plumes d’alouettes. Il semble que la référence à cet oiseau était bien réelle chez les gaulois : après la conquête romaine, une légion gauloise portait ce nom.

Le casque était un élément incontournable de chaque soldat des légions romaines.

Mais cet accessoire a-t-il été emprunté aux Grecs ?

Nous avons tous en mémoire des illustrations de l’Iliade et l’Odyssée avec des héros grecs porteurs de casques majestueux. Ils étaient magnifiquement décorés, et souvent dotés de couvre-joue et/ou couvre-nuque, mais la partie supérieure était dotée d’un volume de plumes qui surprend. Quel était l’objectif de ce panache majestueux, qui, comme chez les gaulois, faisait référence aux oiseaux ? Avait-il pour but d’effrayer les adversaires ?

Les Grecs n’étaient pas les premiers à avoir fabriqué des casques. Les archives de Mari font apparaître, au début du 2e millénaire avant notre ère, une préférence pour les casques de luxe yamhadéens ou akkadiens.

Les casques akkadiens étaient-ils similaires à celui du roi Naram-Sin sur la palette de la victoire ?

Ou ressemblaient-ils plutôt au casque de Meskalamdug trouvé dans le cimetière royal d’Ur ?

http://www.google.fr/imgres?sa=X&biw=1321&bih=617&tbm=isch&tbnid=VMs9QhWQ_CyBNM:&imgrefurl=http://www.pompanon.fr/gallery/218-2-mesopotamie.html&docid=X4uIQ5w2IdRrKM&imgurl=http://www.pompanon.fr/photos/sd/t/s/a/4f41b1178a7b8.jpg&w=1600&h=1226&ei=Xwb8UdSaKdSw7AboiYDwDQ&zoom=1&iact=hc&vpx=252&vpy=109&dur=808&hovh=196&hovw=257&tx=174&ty=116&page=1&tbnh=125&tbnw=166&start=0&ndsp=26&ved=1t:429,r:2,s:0,i:88

Il semble que l’utilisation de massues dans les conflits soit à l’origine de la création du casque : en cuivre, il permettait de se défendre contre les coups portés à la tête. Si son usage est attesté en Mésopotamie dès le 3e millénaire avant notre ère, l’Égypte des pharaons ne semble pas avoir utilisé cet équipement métallique de protection.

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