( 29 mars, 2013 )

Histoire du peigne

Les premiers peignes étaient en os, en bois, en corne ou en ivoire. Mais ils ne servaient pas que pour l’entretien des cheveux. Ils ont aussi été utilisés pour la décoration des poteries, pour le cardage, …

Le peigne est un objet souvent trouvé sur les sites néolithiques d’Europe. Voici, en exemple, trois trouvailles :

  • Dans  la grotte de Kitsos, en Grèce, un peigne a été fabriqué dans un os plat.
  • A  Spiennes, en Belgique, un peigne à cinq dents en bois de cerf.
  • A  Chavarines, en France, un peigne daté de 2600 avant notre ère :

 

Il y a quatre mille ans, au Karakoum, c’est dans ce qui est maintenant devenu un désert que les archéologues ont trouvés de nombreux instruments d’entretien du corps : des miroirs, des peignes en ivoire, ….

 

Dans l’Égypte des pharaons, certains styles de coiffures et les outils pour les entretenir se rapprochent des traditions esthétiques d’Afrique noire :

http://www.ankhonline.com/ankh_num_16/ankh_16_t_obenga%20peigne%20et%20cheveu%20en%20egyptien%20ancien.pdf

Plus tard, les carthaginois ont repris des thèmes d’Égypte pour décorer leurs peignes. Ainsi, vers les années 1900, sur un peigne d’ivoire, M. Heuzey a reconnu les déesses Isis et Nephthys. De tels objets ont été retrouvés en Espagne, et sur d’autres sites puniques.

 

Au 7e siècle avant notre ère, les femmes étrusques disposaient de nombreux ustensiles pour leurs beautés, dont des peignes en bronze :

http://montreal157.wordpress.com/2012/06/27/etre-femme-chez-les-etrusques/

 

( 26 mars, 2013 )

Histoire du pain

L’histoire du pain est étroitement associée à celle de l’agriculture.

On pourrait penser que l’Égypte ancienne est à l’origine de l’invention de la fabrication du pain. Les tombes retrouvées nous ont montré de nombreuses scènes relatives à ce sujet, durant toute l’histoire de l’Égypte antique :

http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not&idNotice=3169

 

Mais bien avant les pharaons, les premiers pains devaient être des galettes non fermentées, cuites sous la cendre, ou sur des cailloux sélectionnés pour leurs formes (pierres plates). Les archéologues ne savent pas dater les débuts de l’usage des levures. Une première innovation a consisté à utiliser un four simple en argile, appelé « tabun » en Afrique du nord, et toujours utilisé de nos jours.

 

Dans la mythologie sumérienne, un des plus anciens de ses héros, Enkidu, se « civilise » en découvrant le pain et la bière. Aussi, comme l’Égypte, l’antique Mésopotamie a toujours connu le pain.

 

C’est de l’est de l’Europe, autour du Danube, que nous viennent les plus anciens indices : la culture de Hotnica, vers le 6e  millénaire avant notre ère, a montré de premiers fours à pain ; celle de Topolnica utilisait des fours en fosse ; les cultures de Lepenski Vir et Starcevo ont produits des « pots-fours » qui apparaissent comme étant des fours traditionnels pour le pain.

Aussi, les spécialistes considèrent que vers la Grèce actuelle, la consommation de nourritures à base de graines a débuté dès le Néolithique :
https://core.ac.uk/reader/199431530

 

 

 

Mais les preuves les plus concrètes de la fabrication de pain nous proviennent surtout de Suisse. A Montmirail a été exhumé un pain
datant de 3719 à 3699 avant J.-C., et à Douanne de 3 530 avant J.-C.

http://civilisations.revues.org/1822

 

En 1771, Simon Pelloutier et Chiniac de La Bastide ont trouvé quelques auteurs grecs qui évoquent la consommation de pain chez les Celtes.
Ils mentionnent, notamment, que leur pain était fabriqué pour être facilement brisé et ainsi être plus facilement partagé entre les convives.

 

Vers l’est de l’Asie, le pain est une importation récente des pays occidentaux.

( 21 mars, 2013 )

Histoire de l’écriture

L’antiquité débute avec l’écriture. 

Les Égyptiens et les Sumériens sont les premiers à avoir réellement adoptés des principes fiables.
Les plus anciennes tablettes avec des signes sont découvertes vers le golfe persiques, l’ancienne Mésopotamie et l’Ouest de l’Iran. Ce sont des comptages, qui, probablement, servaient pour les échanges commerciaux d’alors.

https://www.gommeetgribouillages.fr/CE2/sequenceinventionecriture.pdf

 

Les Égyptiens ont mis au point un système d’écriture hiéroglyphique qui a perduré environ 3500 ans. Toutefois, leurs écrits relatent que c’est Thot qui leur a apporté ce savoir-faire. Et que le principal livre de ce dieu était entreposé à Khemenu ou Khéménou, (ou Héliopolis) notamment d’après l’aventure de Satni Khaemouaset (ou Khamoïs) et les momies.

http://www.thotweb.com/encyclopedie/lecon1.htm

 

Les fouilles archéologiques de Crète nous ont fait connaître plusieurs écritures, dont deux de type hiéroglyphique.

http://fossilesvestiges.free.fr/HieroglypheCretois.htm

 

Dans le Sud-Est méditerranéen et au Proche Orient, le système d’écriture cunéiforme a perduré, quant à lui, environ 3200 ans. Il est apparu quasiment en même temps que celui d’Égypte. Il a servi à écrire différentes langues, notamment le Sumérien, l’Akkadien, l’Elamite, le Hourrite et le Hittite. Il s’est imposé comme base « internationale » au deuxième millénaire avant notre ère.

 

Pour ce qui est du système d’écriture chinois, la tradition veut que les caractères aient été inventés par Cang Jie vers 2750 av. J.-C., à partir de l’observation de la nature.

 

Mais d’autres traces de systèmes d’écritures existent dans d’autres régions du monde. Celles d’Europe ont été trouvées à Tartaria, Gradeshnitsa et à Dispilio (Kastoria) :

http://archaeologynewsnetwork.blogspot.fr/2012/07/prehistorc-tablet-calls-into-question.html

 

Pour en savoir plus :

https://www.hominides.com/html/dossiers/ecriture-origine-naissance-premieres-ecritures.php#:~:text=C’est%20dans%20les%20restes,sur%20des%20tablettes%20d’argile

( 19 mars, 2013 )

Histoire du vin

La plus ancienne preuve de fabrication du vin provient d’Iran, sur le site de Hajji Firuz Tepe, au nord des monts du Zagros. Des traces de vin ont été trouvés dans des jarres, datées de la fin du VIe millénaire, vers 5400-5000 avant J.-C :

https://archive.archaeology.org/9609/newsbriefs/wine.html

Il semblerait que ce vin était obtenu à partir de vignes sauvages. Les hommes ont dû profiter de ce raisin bien avant. Les premières traces de ramassage datent du Paléolithique inférieur, entre 500 000 et 120 000 avant notre ère.

Non loin de là, en Arménie, quatre mille ans avant notre ère, sur le site d’Areni, c’est tout un atelier de fabrication de vin qui a été exhumé :

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/homme/d/une-fabrique-de-vin-ouverte-il-y-a-6000-ans_27280/

 

L’Égypte des pharaons a toujours connu le vin, comme l’ont montré des résidus découverts au fond de jarres dans le tombeau du roi scorpion.

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-il-y-cinq-mille-ans-egyptiens-soignaient-vin-18950/

Cette boisson était toutefois réservée au pharaon et aux nobles. Elle était appelée « breuvage d’Horus », et des sceaux faisaient office d’étiquettes.

Au Nouvel Empire, la tombe de Sennefer est la plus célèbre pour la décoration de son plafond sur le thème de la vigne. Ce qui lui a valu son nom de « Tombe aux vignes ».

 

Préférant le vin à tout autre boisson, les Grecs et les Romains avaient un dieu à qui dédier ce breuvage :  Dionysos chez les Grecs, Bacchus chez les Romains.

La civilisation grecque, comme celle des Égyptiens, a toujours connu la vigne. Ainsi, selon Thucydide : « Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l’olivier et la vigne ».

 

Très tôt, les Gaulois ont été des consommateurs de vin. Mais ils étaient de gros importateurs de cette boisson surtout produite sur les rives de la Méditerranée. Tite-Live affirme que c’est par amour du vin que les Gaulois sont venus envahir Rome en 390 avant notre ère.

( 14 mars, 2013 )

Histoire du dé à jouer

Sur plusieurs sites de la civilisation de l’Indus, notamment à Mohenjo-Daro, ont été trouvés des dés à jouer datant de 2 400 avant notre ère. Certains sont identiques à ceux d’aujourd’hui, avec les six faces du cube ayant de 1 à 6 petits trous.

Très tôt, les indiens ont été des joueurs de dés. Des mentions apparaissent dans des textes sacrés de l’Inde. Les Védas leur consacrent un hymne, «l es lamentations du joueur de dés », et le Mahabarata, la grande épopée hindoue, prend comme prétexte initial la défaite aux dés d’un prince qui perd tous ses biens. 

Les Grecs utilisaient cet objet pour la divination, mais aussi pour divers jeux, à tel point qu’ils pensaient que les dés avaient été inventés chez eux : selon Sophocle, ils auraient été créés par le héros Palamède, lors du siège de Troie. Un dé à jouer a effectivement été trouvé dans la couche archéologique Troie VI.
Certains vases grecs montrent des héros de la célèbre guerre en train de jouer à l’aide de ces cubes numérotés.

https://btsculturegeneralelyceevandongen.files.wordpress.com/2016/01/amphore-achille-et-ajax-jouant-aux-des.pdf

Les Étrusques avaient les mêmes dés à jouer. C’est grâce à eux qu’on connaît les six premiers chiffres de leur langue, car ils étaient écrits sur le cube exactement aux mêmes positions que les dés modernes : un face à six, deux face à cinq, trois face à quatre.

Les Romains étaient aussi d’importants utilisateurs. En voici quelques-uns retrouvés sous les cendres de Pompéi :

https://www.photo.rmn.fr/archive/02-000207-2C6NU0GSH7_J.html

En Gaule, cet objet a été trouvé sur des sites de la Tène, par exemple dans les grottes sépulcrales des Alpilles à Saint-Rémy de Provence.

( 7 mars, 2013 )

Histoire de la chaise

Elle est assise dans un fauteuil cette déesse mère en terre cuite de 20cm, datée de 5750 avant notre ère, trouvée sur le célèbre site de Çatalhöyük, dans l’actuel pays de Turquie :

http://jfbradu.free.fr/GRECEANTIQUE/ASIE%20MINEURE/MUSEE%20ANKARA/04musee-ankara.php3

Il est aussi assis, mais sur un minuscule tabouret, le “penseur de Cernavoda” exhumé en Roumanie. Probablement que cette représentation correspond à une certaine réalité concernant ce mobilier, il y a sept à dix mille ans. La chaise a sans doute été conçue dans les pays humides, pour permettre au corps de se reposer sans avoir à adopter la position accroupie qu’on rencontre en Afrique du nord.

http://www.ceramostratigraphie.ch/blog/?p=171

 

Les Hittites avaient dans leur panthéon une déesse trône appelée Khalmasuit.

En Egypte le siège était le hiéroglyphe qui désignait la déesse Isis. Elle était représentée avec un trône en guise de coiffe.

C’est la tombe de Toutankhamon qui a montré le plus grand nombre de chaises ou de fauteuils royaux :

http://devno.pagesperso-orange.fr/toutankhamon/OBJETS%20ROYAUX.htm

Dans la tombe d’Hetepheres, qui date d’environ un millénaire auparavant, se trouvaient un fauteuil en bois et une chaise au porteur :

http://antikforever.com/Egypte/Reines/hetepheres_I_II.htm

Les Grecs ont mis les trépieds à l’honneur : en bronze ou en or, ils constituaient des prix destinés à récompenser les vainqueurs des épreuves sportives ou artistiques. Était-ce parce que, à Delphes, la pythie s’asseyait sur un trépied pour rendre ses oracles ?

Les Grecs avaient également adopté le klismos, inspiré, justement, des chaises égyptiennes : les pieds arrière étaient incurvés depuis le sol jusqu’au dossier arrondi et adapté au corps humain.

Les Romains, c’est bien connu, mangeaient allongés. Cependant, selon Tite-Live, ils connaissaient la chaise curule, qui provenait d’Étrurie. Selon ce même historien, c’est un roi de Rome d’origine étrusque, Tarquin l’Ancien, qui en aurait introduit l’usage à Vétulonia. En effet, certains Étrusques étaient des utilisateurs de chaises. Ainsi, un monument funéraire s’appelle « tombe des cinq sièges » car cinq fauteuils avec leurs repose-pieds y sont sculptés le long d’une même paroi.  Ils dateraient de 650 à 625 avant notre ère. Au moment de leur découverte une statue en terre cuite occupait chacun des sièges. Parmi le mobilier funéraire, une statuette en terre cuite, d’un autre dignitaire étrusque assis, a été datée de la même époque.

 

Les gaulois semblent avoir été des utilisateurs de trépieds, non seulement pour leurs chaudrons, ceux-là nous sont parvenus en fer, mais aussi pour eux-mêmes : une monnaie en bronze des Longostalètes montre un buste de Mercure et au revers un trépied.

( 5 mars, 2013 )

Histoire de la bière

Les premières bières sont apparues avec la culture de l’orge. Au début les levures semblent avoir été des apports accidentels naturels. Ces dernières étaient également utilisées pour fabriquer le pain, le vin et d’autres alcools.

Voici deux articles qui donnent toutes les informations utiles sur le processus de fermentation nécessaire à la fabrication de la bière :

http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/232-histoire-generale/3558-histoire-de-la-biere-1-lantiquite.html

http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-de-pracontal/270811/samedi-sciences-7-le-mystere-de-la-biere-resolu

Il semble que la bière soit apparue en même temps que les céréales dans le croissant fertile, mais aussi en Chine et en Amérique du sud.

 

Mais quelles sont les preuves les plus anciennes ?

 

Durant l’Égypte pré-dynastique, vers 3500 avant notre ère, des fouilles à Hierakonpolis ont montré l’existence d’une installation de brasserie à base de blé.

 

Dans l’antiquité, l’utilisation de multiples mots pour désigner cette boisson fermentée était une façon de décliner les additifs et les différentes manières de brasser ce breuvage. Les Sumériens, notamment, avaient développé une dizaine de type de bière et cela dès les débuts de la civilisation mésopotamienne.

Vers 1750 avant notre ère, le code du roi Hammourabi a institué quelques lois relatives à la bière commercialisée dans les tavernes. Les tenancières de ces établissements fabriquaient et vendaient ce breuvage. Les lois avaient pour but d’éviter qu’elles ne fraudent sur les quantités ou sur les poids, mais aussi à filtrer la clientèle : les religieuses en étaient interdites et les cabaretières devaient dénoncer les individus conspirant contre le roi.

 

En Grèce et à Rome, la bière avait sa place vers les débuts de ces deux civilisations. Mais c’était plutôt la boisson des rustres et des peuples baptisés « barbares ». Des tablettes découvertes dans le castrum de Vindolanda, près du mur d’Hadrien en Grande-Bretagne, montrent que les légionnaires d’origines Bataves ou Brittons étaient approvisionnés en bière.

 

La cervoise des gaulois n’était pas tout à fait une bière. Voir la recette plus précise sur ce site :

http://www.e-stoire.net/article-la-cervoise-boisson-des-gaulois-97097894.html

 

 

( 1 mars, 2013 )

Histoire de la fabrication du verre

Le verre existe à l’état naturel. Il entre dans l’élaboration des objets de parure dès les plus anciens temps.

L’épave d’Ulu Burun, vers 1350 avant notre ère, a révélé l’existence de ligots de verres, de couleur bleu turquoise et lavande, sous forme de disque ou de tronc de cône.

https://www.flickr.com/photos/gballardice/6263420614

 

Mais les premiers objets fabriqués en verre datent du IIIe millénaire avant notre ère.  Ainsi H. Frankfort a signalé un fragment de baguette en verre, trouvé à Eshnuna, qui daterait de 2500 avant J.-C. Il faut savoir que c’est à partir de cette forme, la baguette, que les artisans du verre font leur création, notamment à Murano près de Venise. Aussi les  baguettes de verre trouvés en Mésopotamie sont des preuves d’un travail organisé de cette matière.

http://www.ethnologie.culture.fr/verre/inventionverre/frise/index_xht.html

 

En Égypte, dans la tombe de Thoutmosis III, vers 1450 avant J.C., on a trouvé de petites bouteilles et des gobelets fabriqués selon la technique du moulage. Certains historiens considèrent cependant que ces premières fabrications d’Égypte sont celles d’un artisan syrien capturé par Thoutmosis III. Les lettres d’Amarna évoquent une fabrique de verre en Syrie. Mais attention, certains objets dit anciens d’aujourd’hui peuvent être des faux : il n’y a pas de moyen connu de datation de cette matière.

 

En Europe de l’ouest, l’âge du bronze se caractérise par la trouvaille de nombreuses perles en verre dans les sites archéologiques. Très tôt, les historiens ont attribué ce commerce aux Phéniciens. La légende dit que le secret de fabrication de ce vert bleu  a été trouvé par accident sur les rives du Sihor Libnat. Cette industrie aurait contribué aux richesses de Sidon.

Les Étrusques savaient souffler le verre.  Mais cette technique de travail est réputée avoir été inventée par les Babyloniens vers 250 avant notre ère. Les Étrusques sont sans doute à l’origine d’une deuxième vague de commerce d’objets de cette nature dans l’ouest de l’Europe.

C’est surtout à la fin du premier âge du Fer, vers le 4e siècle avant notre ère, que l’on trouve des parures ou bracelets fabriqués en verre, notamment à Vix (Côte d’Or) et en Lorraine, à Metz, Mondelange,  Liverdun.

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